Du poison dans le textile et le cuir !!!
Voici de nombreuses années que les médias ont soulevé et dénoncé des scandales dans l’alimentation humaine.
Scandales qui ont eu des répercussions sur la santé et qui auraient dû permettre l’instauration de contrôles et de sanctions à la hauteur de ces risques.
Les récentes dérives apparues ces derniers mois prouvent qu’il n’en est rien et qu’au contraire, les dangers sanitaires se multiplient tant sur le plan alimentaire, que sur celui des médicaments censés nous soigner.
Il en est un plus pernicieux qui nous enveloppe au quotidien mais qui, toutefois, ne défoule ni les passions médiatiques ni l’intérêt des responsables politiques ; celui des produits toxiques dans notre environnement le plus intime : l’habillement, les chaussures et l’ameublement.
Chacun se souvient des fauteuils et canapés d’une grande enseigne de la distribution à l’origine de brûlures affreuses sur le corps des utilisateurs.
Cela a soulevé l’intérêt des consommateurs et puis… plus rien.
En y regardant de plus près, notre organisation a constaté que bon nombre des vêtements et des chaussures que nous portons, voire de l’ameublement qui nous entoure, est porteur de produits toxiques pour l’être humain.
Ces poisons menacent non seulement la santé des consommateurs au bout de la chaîne mais, et surtout, celle de tous les salariés depuis la production, le transport, la logistique et jusqu’à la mise en rayon dans les magasins.
Qui n’a pas été saisi de maux de tête en approchant des rayons textiles et chaussures de grandes surfaces dégageant une odeur de produits chimiques ?
Cela ne touche pas que les produits à bas prix, mais aussi les enseignes du milieu et du haut de gamme peu regardantes sur la toxicité des teintures, colorants et autres conservateurs utilisés dans les pays producteurs.
Car le hic vient essentiellement de là : le fait que pour des raisons de coût peu élevé et donc de fortes marges garanties, la quasi totalité des grandes enseignes s’approvisionnent en toute connaissance de cause dans des pays ou les garanties sanitaires et les conditions de travail dignes sont inexistantes.
Bien sûr, ces produits toxiques sont interdits en France et en Europe ; mais qui contrôle et sanctionne quand, de surcroît, les effectifs de contrôle public sont systématiquement sabrés ? Ceci engendre aussi chez ceux qui produisent ici, un sentiment d’impunité propice à utiliser les mêmes produits toxiques pour des raisons de coûts.
Là aussi la mondialisation sans entrave et la recherche du profit à tout prix engendre des dangers sanitaires majeurs.
Car il s’agit pour nous de garantir au quotidien la bonne santé des salariés manipulant les textiles et cuirs tout au long de la chaîne d’exploitation, et non pas seulement le seul intérêt du consommateur.
Mais un des éléments susceptibles d’éradiquer ces risques est celui de relocaliser, en France et en Europe, la production industrielle sur la base des normes sanitaires et des conditions de travail de nos pays et ce, pour autant que les contrôles et les sanctions soient efficaces et appliqués.
Enfin, il me semble nécessaire de rappeler ici que l’employeur est responsable pénalement, y compris sur sa propre personne, de la bonne santé physique et psychique de ses salariés.
A bon entendeur…
Serge LEGAGNOA
Secrétaire général de la FEC FO
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L’intégralité du document se trouve sur :
http://fecfocommerce.unblog.fr/files/2013/04/compte-rendu-reunion-poison.pdf
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- Édito (page 3),
- L’information est due aux salariés ! FO la donne ! (pages 4 et 5),
- La réunion s’est tenue… (page 5)
- TECHNOLOGIA (pages 6 à 16),
- Les produits chimiques retrouvés dans les articles textiles et autres (pages 6 à 10),
- L’expertise CHSCT (pages 11 à 16).
- Stage CHSCT (page 16),
- Une autre source d’information (pages 17),
- AFOC (pages 18 et 19),
- La revue de presse (pages 20 à 23),
- Du poison dans nos vêtements (page 20),
- Mode : H&M poursuit ses engagements sur la voie de l’écologie (pages 20 et 21),
- Remarques de FO (page 21),
- Zara a entendu l’appel à une mode sans toxique ! (pages 22 et 23),
- FO s’interroge (page 23).